Domaine haoussa
Le domaine haoussa représente un fonds d'un grand intérêt qui est notamment riche d'une belle collection de romans soyyaya. On estime à 63 millions le nombre de haoussaphones parmi lesquels 24 millions de locuteurs natifs.
Le fonds est constitué de 1 000 ouvrages en langue haoussa, issus de la réunion des fonds de la Bibliothèque interuniversitaire des langues orientales (BIULO) et de la bibliothèque du laboratoire « Sociétés en développement - études transdisciplinaires » (SEDET) de l’université Paris Diderot.
Le haoussa est enseigné dès 1898 à l’École des langues orientales. La bibliothèque acquiert les études des grands chercheurs de l’époque, qui s'inscrivent dans la pratique du terrain et dans la sensibilisation au contexte linguistique, ethnographique et historique. Dès les années 1960, des livres en haoussa servent de manuels d’apprentissage et de lecture.
Le haoussa, qui est utilisé au Nigeria pour les publications officielles, à la radio et à la télévision, est aussi langue d’enseignement supérieur, bénéficiant d’une longue tradition d’études, notamment en linguistique. Dans le domaine littéraire, le fonds recèle tant une production religieuse (textes des confréries musulmanes, poésie ajami) que des publications artisanales, de formes plus récentes (grâce à l'introduction de l'imprimerie offset). Ces romans d’inspiration profane (d'amour et sur les problèmes de la vie domestique), issus de la Soyyaya Literature, font la richesse de cette collection. En histoire, la bibliothèque possède de nombreuses études régionales.
- Les collections en magasins : de nombreux volumes communicables, ainsi que les revues de plus de 10 ans, parmi lesquelles Gaskiya ta fi kwabo, revue initiatrice de l'écriture journalistique en haoussa au Nigeria.
- Dans les collections de la Réserve sont réunis les ouvrages rares et précieux, consultables sous certaines conditions. Par exemple : Le Roux, J.-M. Essai de dictionnaire français-haoussa et haoussa-français. Alger : Adolf Jourdan, 1886.
- Des revues en ligne et des bases de données. Par exemple : Cahiers d'études africaines ; African Studies Review, Corpus Littérature de l'Afrique noire.