Ce colloque s’est tenu les jeudi et vendredi 23 et 24 mars 2017, à la BULAC et à la BnF. Il a été organisé par le Centre Gabriel Naudé de l'ENSSIB, l'IHTP (UMR CNRS Paris 8) et l'Université Paris Diderot (EA
Où sont les bibliothèques spoliées par les nazis ?
Ce colloque s’est tenu les jeudi et vendredi 23 et 24 mars 2017, à la Bibliothèque universitaire des langues et civilisations et à la Bibliothèque nationale de France. Il a été organisé par le Centre Gabriel Naudé de l'École nationale supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques (Enssib), l'Institut d'histoire du temps présent (IHTP, UMR CNRS Paris 8) et l'Université Paris Diderot (EA Identités, cultures, territoires), avec le soutien de la Bibliothèque nationale de France, de la Bibliothèque universitaire des langues et civilisations (BULAC), de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, de la Claims Foundation, de la Fondation Maison des Sciences de l'Homme et du Deutscher Akademischer Austauschdienst.

Une gravure de l'artiste allemand Albrecht Durer, retrouvée au milieu d'autres œuvres dans une mine de sel à Merkers, en Allemagne.
L’ampleur des spoliations de bibliothèques effectuées par les forces nazies durant la seconde guerre mondiale a été durablement sous-estimée. En France seulement, au moins 5 millions de livres et documents graphiques ont été volés à leurs légitimes propriétaires : ministères, bibliothèques slaves, personnalités des milieux radicaux, socialistes et communistes, francs-maçons. Mais c’est surtout leur lien originel avec l’antisémitisme nazi qui fait la spécificité première des spoliations nazies. À partir de la mi-1942, accompagnant la mise en place de la solution finale, les saisies touchent des millions de familles juives, dont la culture doit être détruite. Derrière le rideau de fer, les spoliations nazies sont devenues des « trophées de guerre ». En Europe de l’Ouest, malgré les opérations de restitution mises en œuvre après-guerre, nombre de bibliothèques spoliées n’ont pas, jusqu’à aujourd’hui, été restituées à leurs légitimes propriétaires, lorsqu’ils ont survécu, ou à leurs rares descendants. Où sont les collections qui n’ont pas été restituées ? Quelles furent leurs errances forcées ? Quels usages ont été faits de ces documents ? Quel tableau dresser de cette Europe du livre en partie perdue ? Pourra-t-on, un jour, reconstituer ces bibliothèques ?
Le colloque a été l'occasion de présenter une premier état des lieux sur l'identification des collections spoliées conservées à la BULAC.
Autour du colloque
- Les captations vidéos du colloque ;
- Les 23 communications du colloque, sous leur forme initiale et dans leur langue originale ;
- Les actes du colloque publiés en 2019 dans la collection « Papiers » des Presses de l'Enssib sous la direction de Martine Poulain : Où sont les bibliothèques françaises spoliées par les nazis ? [En ligne] ;
- Un fascicule numérique, Le Mystère de la Boîte Verte, d’Olivier Salon, édité dans la Bibliothèque Oulipienne, illustration de l’enquête menée par le propriétaire d’une œuvre spoliée ou par ses ayants droit pour retrouver leur bien.
Guichard Benjamin. « Les livres spoliés déposés à la Bibliothèque des langues orientales : une source pour l'histoire sociale et culturelle des diasporas d'Europe centrale orientale pour l'histoire sociale et culturelle des diasporas d'Europe centrale orientale en France » [en