Rapport d'activité 2023 de la BULAC
Retrouvez l'édition 2023 du rapport d'activité de la BULAC, approuvé par son assemblée générale le 12 mars 2024.

Le Pôle des langues et civilisations, côté jardin (Maxime Ruscio / BULAC).
Ce rapport rend compte de la réalisation des dossiers majeurs et des objectifs du programme d'activité et documente l'activité courante de la bibliothèque sur l'année 2023.
À lire ci-dessous, l'introduction de Marie-Lise Tsagouria, Directeur
2023, TRANSFORMER LA CRISE
Le programme d’activité 2023 annonçait l’alternative pour l’année commençante : « Sobriété ou dénuement ? ».
Et, de fait, il s’est bien agi de mettre en œuvre un fonctionnement d’une extrême sobriété dont le tableau d’indicateurs ci-après fait ressortir d’un coup d’œil la tendance : de 2022 à 2023, réduction de 6,4 % des effectifs en ETP, diminution de 14,6 % des dépenses globales et de 30 % pour les acquisitions documentaires.
Pour autant, la bibliothèque n’a pas réduit la voilure en termes de services et d’accueil : +11,4 % de lecteurs inscrits, +10,4 % d’entrées, +33,3 % de manifestations culturelles organisées, +36,6 % d’usagers formés… même s’il faut en revanche bien constater que c’est le sens inverse qu’ont suivi le développement et l’usage de la documentation : −13 % d’entrées de monographies (évidemment pour des raisons budgétaires), −12,3 % de communications à partir des magasins et −5,5 % de prêts à domicile, qui s’inscrivent dans un mouvement général pour les bibliothèques.
S’il faut illustrer par ces quelques chiffres divergents les tensions de l’année écoulée, il est encore plus stimulant d’esquisser le bilan positif de la crise traversée :
- une adhésion sans faille des équipes à la réflexion collective indispensable pour une mise en œuvre efficiente de la constriction des moyens et du resserrement des objectifs ;
- une mise à plat approfondie des abonnements de périodiques et des ressources électroniques, en croisant les critères d’usage, de coût, de pertinence scientifique et de moralité du modèle éditorial, ayant conduit à des choix de désabonnement, provisoire ou définitif, solidement étayés ;
- l’élaboration d’une cartographie détaillée portant sur ces mêmes ressources, en région Île-de-France, voire à l’échelle nationale, pour appuyer ces choix, informer les lecteurs des solutions de substitution, et, plus tard, pour affiner les collaborations indispensables ;
- last, but not least, une sensibilisation, souvent suivie d’une mobilisation exceptionnelle, des équipes de recherche, sur le coût et la nécessité vitale d’accès à des ressources électroniques « de niche », qui avaient pu jusque-là sembler irriguer sans effort les écrans de tous les lecteurs inscrits à la BULAC.
Ajoutons à toutes ces briques solidement posées que les économies faites, tant par nécessité que par vertu, ainsi que la fixation des tarifs de l’électricité à un niveau plus bas que craint, ou le versement d’un complément exceptionnel de subvention par le ministère en fin d’année, permettent à la BULAC de terminer l’exercice dans une situation financière suffisamment saine pour préparer sereinement ses gros investissements de l’année 2024 : renouvellement de ses infrastructures informatiques et travaux de la Pointe Cantagrel. Tout en reprenant une trajectoire de développement documentaire ascendante.
Marie-Lise Tsagouria Directeur